« On est prêts à y laisser notre vie » : à Thiaroye, la colère du Collectif des commercants et de places d’affaires face à la menace d’expulsion
« On nous veut plus ici. » C’est le cri du cœur lancé ce lundi par le Collectif des commercants et de places d’affaires du marché Thiaroye Djouma-dji. Lors d’un point de presse, ils ont dénoncé avec émotion ce qu’ils considèrent comme une injustice : une campagne, orchestrée selon eux par des riverains, pour les chasser des lieux. Sous le feu des « accusations », ces vendeurs se sentent traqués.
« Ce sont des manœuvres pour nous déguerpir », insiste Youssou Tall, leur porte-parole. Évoquant un projet de route secondaire (AGEROUTE) souvent avancé en coulisses, il s’interroge : « Si ce projet est réel, pourquoi ne pas nous consulter ? Nous sommes pourtant les premiers concernés. » Pour lui, il ne s’agit que d’un faux-semblant. « Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage », lance-t-il, métaphore amère pour dénoncer ce qu’il estime être une cabale.
Ces hommes et femmes, plus de 3000, se présentent comme des responsables de famille, des contribuables respectueux, qui paient leurs taxes et ne demandent qu’à travailler dignement. Leur détermination est farouche : ils affirment être prêts à tout pour défendre leur gagne-pain, « même à y laisser [leur] vie ».
Dans l’espoir d’une médiation, ils interpellent désormais les autorités, les appelant à prendre leurs responsabilités avant que la situation ne dégénère.
Buur Sine
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