Santé : Le SUTSAS dépose un préavis de grève de six mois avec 17 revendications majeures

Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) a décidé de durcir le ton face aux autorités. Dans une correspondance adressée au ministre de la Fonction publique et du Travail, le syndicat a déposé, ce lundi 20 octobre 2025, un préavis de grève couvrant une longue période allant du 19 novembre 2025 au 20 mai 2026.

 

Ce mot d’ordre vise à obtenir la satisfaction de 17 revendications majeures qui, selon le SUTSAS, sont restées sans réponse malgré de multiples interpellations. Le syndicat juge ces doléances « légitimes et urgentes » et appelle le gouvernement à ouvrir sans délai des négociations pour éviter la paralysie du système sanitaire sur six mois.

 

Les points saillants des revendications touchent notamment les questions financières et la revalorisation des statuts : paiement des augmentations de salaires dues aux contractuels des établissements publics de santé (EPS) et des collectivités territoriales ; paiement du fonds de motivation à tous les contractuels bénéficiant d’un CDI ; signature du décret d’intégration des techniciens supérieurs de santé dans la hiérarchie A2, avec prise en compte de l’ancienneté depuis l’obtention du diplôme

 

Recrutement, formation et âge de départ à la retraite

 

Le SUTSAS insiste sur le besoin de renforcer les effectifs et les compétences : recrutement de 5 000 contractuels et communautaires dans la fonction publique, avec capitalisation et bonification des années de contractualisation ; acceptation des dossiers de candidature des professionnels formés par le programme PRECIS aux concours de Masters ; signature du stock de diplômes en souffrance au ministère de la Santé ; mise à niveau et harmonisation des curriculums de formation pour les corps paramédicaux, aides sociaux, assistants infirmiers, prothésistes dentaires, techniciens de maintenance et agents d’hygiène.

 

Sur le plan social, le syndicat réclame le relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans, sur une base optionnelle, soulignant la pénibilité du travail. Il demande aussi le rétablissement des droits des agents de l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP).

 

Le préavis aborde des réformes structurelles et s’oppose à la création d’un poste de Médecin-chef de poste de santé dans la réforme du district sanitaire en cours. Le syndicat exige :la réintégration de l’Action sociale, de la Direction des infrastructures sanitaires et de l’ENDSS au sein du ministère de la Santé ; le retrait du décret n°2025-670 relatif à l’élection du représentant du personnel au Conseil d’administration des EPS.

 

Enfin, des questions foncières sont soulevées, notamment la sécurisation du foncier du programme de logements sociaux SUTSAS-Namora à Tivaouane Peulh, et l’aval pour l’aliénation du foncier de l’hôpital Le Dantec afin de solder les dettes avant sa réouverture.

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