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Le Collectif Noo Lank dénonce l’arrestation de Maimouna Ndour Faye et Babacar Fall, atteinte grave á la libertè de la presse

Le Collectif citoyen Noo Lank a vivement réagi ce mercredi à l’irruption des forces de l’ordre dans les locaux de la chaîne de télévision 7TV, survenue dans la nuit précédente au cours de la diffusion en direct de l’émission Face à MNF.

L’opération menée par la gendarmerie a conduit à l’interruption forcée du programme et à l’arrestation de la journaliste Maimouna Ndour Faye directrice de la chaîne. Quelques heures plus tard, le journaliste Babacar Fall a lui aussi été interpellé, suscitant une vague d’indignation dans le milieu médiatique et sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué publié , le Collectif Noo Lank a exprimé sa “profonde indignation” et dénoncé  les coupures arbitraires des signaux de 7TV et de TFM sur la TNT.

Selon le collectif, ces actes constituent une grave atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression deux droits pourtant garantis par la Constitution sénégalaise.

“En s’en prenant à des journalistes dans l’exercice de leur fonction, les autorités portent atteinte à l’un des fondements essentiels de notre démocratie” déplore l’organisation de la société civile, qui accuse l’État de s’engager “sur la voie dangereuse de la censure et de la répression médiatique”.

Le Collectif exige la libération immédiate de Maimouna Ndour Faye et de Babacar Fall ainsi que le rétablissement des signaux des chaînes concernées.

Il met également en garde l’État contre toute tentative de museler les voix discordantes,estimant que ces pratiques relèvent d’un “abus manifeste de pouvoir”.

Ces événements interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre certaines rédactions et les autorités. Depuis plusieurs mois, des journalistes et organisations de défense des droits humains alertent sur une détérioration du climat médiatique au Sénégal, marquée par des pressions politiques et des restrictions d’accès à l’information.

Pour rappel,des associations comme le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) ou Reporters Sans Frontières (RSF) ont à plusieurs reprises appelé au respect de la liberté de la presse, pilier du débat démocratique.

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