Babacar Fall, directeur de la rédaction de RFM, arrêté puis libéré après audition au Commissariat central de Dakar

Le directeur de la rédaction de Radio Futur Média (RFM), Babacar Fall, a été arrêté dans la matinée du mercredi avant d’être libéré, après plusieurs heures d’audition au Commissariat central de Dakar. Dans un entretien accordé à L’Observateur, le journaliste est revenu sur les circonstances de son interpellation et sur le déroulement de son audition.

« J’ai été appréhendé en compagnie de mes collègues Cheikh Tidiane Diagne et Abdou Thiam. Ils ont été libérés par la suite, ce qui m’a beaucoup soulagé », a-t-il confié.

Une fois conduit au commissariat, Babacar Fall affirme avoir été traité avec respect et professionnalisme.

« On m’a retiré les menottes et, très sincèrement, on a pris soin de m’installer convenablement dans un bureau. Tout au long de l’audition, j’ai été traité avec considération. On m’a posé beaucoup de questions auxquelles j’ai répondu autant que possible », a-t-il expliqué.

Le journaliste a tenu à saluer le comportement des enquêteurs :

« Les policiers m’ont traité avec beaucoup de respect. Ils ont fait correctement leur travail et m’ont interrogé sur procès-verbal. »

S’il reconnaît que son arrestation aurait pu viser à l’intimider, Babacar Fall dit ne s’être jamais senti menacé.

« Il est possible que celui qui a ordonné mon interpellation ait voulu m’intimider. Mais je n’ai ressenti aucune inquiétude, convaincu de n’avoir commis aucune faute », a-t-il précisé.

Interrogé sur d’éventuels regrets concernant la diffusion de l’interview de Madiambal Diagne, le directeur de la rédaction de la RFM a été catégorique :

« Je n’éprouve aucun regret, et mes collègues de RFM n’en éprouvent aucun non plus. »

Enfin, Babacar Fall a tenu à dissiper toute rumeur concernant son état de santé ou un placement en garde à vue.

« Je n’ai pas été placé en garde à vue, je n’ai eu aucune crise et je me porte très bien. Mon audition s’est déroulée dans d’excellentes conditions », a-t-il conclu.

Cette interpellation intervient dans un contexte où les rapports entre certains médias et les autorités connaissent des tensions, notamment à la suite de la diffusion de propos jugés sensibles.

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