Soudan : après avoir tué 460 personnes, les FSR poursuivent leur masscre
(UN NEWS) – Au Soudan, les Forces de soutien rapide (FSR), milice paramilitaire accusée d’exactions massives, poursuivent leur offensive meurtrière. Des exécutions sommaires, des violences sexuelles et des attaques contre les civils sont signalées à El Fasher, capitale du Darfour du Nord, dans l’ouest du pays, mais aussi dans plusieurs localités du Kordofan, au centre, tandis que des dizaines de milliers d’habitants fuient les zones de combat.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté lundi sur une nouvelle vague de déplacements, survenue quelques jours après la chute d’El Fasher, jusqu’alors le dernier bastion de l’armée soudanaise au Darfour du Nord, désormais sous le contrôle des FSR.
Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par une guerre fratricide opposant les forces armées nationales, dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan, aux FSR de Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti. Né d’une lutte de pouvoir entre les deux hommes forts du régime, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et plus de dix millions de déplacés, plongeant le pays dans l’une des pires crises humanitaires au monde.
Selon le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, la situation reste alarmante plus d’une semaine après la prise de la ville. « Nous continuons de recevoir des informations crédibles sur des exécutions sommaires et des violences sexuelles », a-t-il déclaré. El Fasher demeure barricadée, et les civils sont dans l’impossibilité de fuir.
Des centaines de civils, dont des travailleurs humanitaires, auraient été tués au cours des derniers jours, tandis que de nombreux habitants restent piégés, sans communication avec l’extérieur.
D’après l’OIM, près de 71 000 personnes ont fui El Fasher et les zones environnantes depuis le 26 octobre, la plupart rejoignant Tawila, une ville avoisinante où les camps sont déjà surpeuplés.
Les nouveaux arrivants disent avoir été témoins de scènes de meurtres, d’enlèvements et de violences sexuelles durant leur fuite.
Buur Sine
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