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Hommage au Président Amadou Mahtar Mbow

Par Talla Sylla

Rendre hommage au Président Amadou Mahtar Mbow n’est pas seulement un acte de reconnaissance ; c’est une nécessité historique, un devoir de mémoire. Il existe, dans les archives de notre nation et du monde, suffisamment d’éléments pour justifier la gratitude que nous lui portons.
Nous fûmes de ceux qui proposèrent le Président Mbow pour diriger les Assises Nationales du Sénégal. Notre conviction était ancrée dans sa trajectoire : nous savions que l’homme qui avait su résister à la toute-puissance des États-Unis, menant le combat historique pour un Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication (NOMIC), saurait garantir l’indépendance et la droiture de ces assises face à n’importe quelle puissance, y compris celle d’un Président du Sénégal. Sa stature morale était un gage de souveraineté.
Nous avons eu le privilège, Serigne Saliou Bousso et moi-même, d’être à ses côtés pour le lancement de ces Assises en France. C’est également en son nom que nous avons porté cet élan aux États-Unis, avec le regretté Cheikh Seydi Aboubekr Mbengue et l’infatigable Tekhe Gaye. Mais cet effort n’aurait pu aboutir sans d’incontournables collaborateurs qui, dans les coulisses, ont véritablement porté l’organisation de ces Assises : Ndella Ndiaye et Mamadou Ly.
L’hommage que lui rend aujourd’hui la nation, à travers la belle initiative du ministre de l’Éducation nationale, M. Guirassy, s’inscrit dans une juste continuité. Il s’ajoute à celui, majeur, rendu par le Président Macky Sall avec l’université de Diamniadio qui porte fièrement son nom.
Les exemples foisonnent qui justifient cet hommage national, et qui appellent même à une reconnaissance internationale durable. Son rôle historique à la tête de l’UNESCO, où il fut le premier Africain à diriger une institution de cette envergure, a marqué le monde.
Cet hommage se veut une contribution pour que cet homme d’État, ce visionnaire, le père de mon ami Fara Mbow, reste à jamais gravé dans ce que l’on appelle « les langues de la postérité ».

Buur Sine 

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