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Le temps du sursaut : Takk Jog pour un Sénégal juste et prospère (Par Talla Sylla)

Chers compatriotes,
Ils avaient promis au peuple une rupture radicale et des solutions courageuses. Aujourd’hui, le constat est amer : il n’y a eu ni rupture, ni solution. Pire, les populations traversent des situations plus difficiles que jamais. Leur quotidien, marqué par l’incertitude et la précarité, est devenu invivable.
Regardons la réalité en face. La promesse de faire baisser le coût de la vie s’est heurtée au mur des faits : le prix du riz, de l’huile et du sucre continue d’étouffer nos familles, rendant le simple fait de se nourrir un défi quotidien. Le panier de la ménagère est de plus en plus léger, mais le fardeau sur ses épaules, lui, est de plus en plus lourd.
Nos villes et nos campagnes portent les stigmates de l’inaction. Chaque hivernage, les inondations transforment nos rues à Keur Massar, à Yeumbeul ou dans la banlieue de Dakar, éprouvent durement la ville sainte de Touba et dévastent les terres des zones riveraines du fleuve Sénégal, emportant les maigres biens de familles laborieuses qui ne demandent qu’à vivre dans la dignité.
Que dire de notre jeunesse, notre plus grande richesse ? Des milliers de jeunes diplômés et désœuvrés errent sans perspective, leur énergie et leur talent gaspillés. Ce désespoir les pousse, hélas, vers les pirogues de la mort, préférant risquer leur vie dans l’océan plutôt que de faire face à un avenir bouché. C’est la faillite d’une nation qui ne parvient pas à retenir ses enfants.
Notre système de santé est à l’agonie. Se soigner est devenu un luxe. Nos hôpitaux manquent de tout, du matériel de base aux médicaments essentiels, et nos vaillants personnels de santé sont à bout de souffle. Pendant ce temps, les parents d’élèves, le cœur serré, peinent à trouver les moyens pour la rentrée des classes, sacrifiant tout pour l’avenir de leurs enfants.
L’insécurité dans nos rues gagne du terrain, nous privant de notre quiétude. La peur s’installe dès la tombée de la nuit, et la cohésion sociale, ciment de notre nation, s’effrite face à la montée de la violence.
Aucune page d’un livre, aucune déclaration grandiloquente n’est venue apporter soulagement ou solution aux pères et mères de familles, ni à la marmaille famélique de nos quartiers défavorisés.
Parlant du système, la déception est totale. Tout le dispositif des anciens régimes, avec ses privilèges et ses lenteurs, est resté en place. Il est juste réutilisé pour servir les nouveaux tenants du pouvoir, n’en déplaisent aux thuriféraires (adeptes du Xasteef et du Ñaawteef) de ce régime.
Sur le plan des libertés, l’hydre a juste changé de masque ; la critique est à peine tolérée et la contestation vite réprimée.
Ils continuent de rouler dans cette mécanique haut de gamme, avec des cortèges insultant notre misère, creusant un peu plus les entailles d’un peuple déjà exsangue.
Face à cette trahison des espoirs, le découragement n’est pas une option. La résignation serait notre pire ennemie. L’alternative ne viendra pas d’un homme providentiel, mais de notre sursaut collectif. Elle se trouve dans la mise en place d’un front large, citoyen et patriotique, regroupant tous ceux qui sont épris de justice, de libertés et d’un mieux-être palpable pour tous.
Cette alternative, nous l’appelons : Takk Jog (Se lever et Marcher).
Takk Jog, ce n’est pas un parti de plus. C’est un mouvement, un contrat de confiance, un appel à toutes les forces vives de la nation – syndicats, société civile, entrepreneurs, agriculteurs, jeunes, femmes – pour construire un Sénégal nouveau. Un Sénégal où la souveraineté alimentaire n’est pas un slogan, mais une réalité dans nos champs. Un Sénégal où nos jeunes trouvent un emploi décent ici, chez eux. Un Sénégal où la santé et l’éducation sont des droits garantis pour tous, et non des privilèges. Un Sénégal où nos ressources profitent enfin au peuple.
L’heure n’est plus aux lamentations, mais à l’action organisée, pacifique et déterminée. Rassemblons nos forces, unissons nos voix et construisons ensemble l’alternative crédible et rassurante que notre peuple attend.
Le chemin est long, mais notre détermination est sans faille. Pour nos enfants, pour notre patrie, l’espoir est permis, car l’espoir, c’est nous.
Takk Jog ! Pour la patrie, nous nous lèverons et nous marcherons !
Talla Sylla
Président de Jëf Jël / Jàmm ak Naatange

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