Les agents de la SONAGED réclament 16 mois de salaires impayés et dénoncent les propos du directeur général
Le collectif des 31 agents conteste les déclarations de Khalifa Ababacar Sarr et annonce une bataille syndicale
Les tensions montent à la Société nationale de gestion des déchets (SONAGED). Le collectif des 31 agents restés 16 mois sans salaire a exprimé son indignation après la sortie médiatique du directeur général, Khalifa Ababacar Sarr, diffusée récemment sur la télévision nationale.
Au cours de cette émission, le DG a affirmé qu’il ne devait rien aux agents concernés, balayant d’un revers de main leurs revendications portant sur plusieurs mois d’arriérés de salaire. Des propos jugés « méprisants » et « provocateurs » par les travailleurs. Réunis en collectif, les agents dénoncent une « tentative de manipulation de l’opinion publique » visant à minimiser la gravité de leur situation.
Selon Omar Dramé, coordonnateur du collectif, les déclarations du directeur général « traduisent un manque total de considération pour des agents qui ont loyalement servi l’institution »
« Nous avons travaillé durant des mois sans être payés. Aujourd’hui, au lieu de chercher une solution on nous accuse d’inventer des dettes. C’est inacceptable » s’indigne M. Dramé.
Les agents rappellent que plusieurs correspondances ont été adressées à la direction et aux autorités de tutelle pour réclamer le règlement de leurs salaires impayés, sans réponse satisfaisante à ce jour.
Face à ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante, le collectif promet d’intensifier la mobilisation. Omar Dramé annonce la mise en place d’un plan d’action syndical pour contraindre la direction à régulariser la situation des travailleurs lésés.
« Nous n’excluons aucune option légale. Tant que nos droits ne seront pas rétablis, la lutte se poursuivra » a-t-il martelé.
La SONAGED, chargée de la gestion des déchets au Sénégal, est depuis plusieurs mois au cœur de tensions sociales récurrentes. Ce nouveau différend met une fois de plus en lumière les difficultés de gouvernance et de gestion des ressources humaines au sein de l’entreprise publique.
Le collectif des agents appelle l’État et le ministère de tutelle à intervenir rapidement pour éviter que la situation ne dégénère davantage.
Saloum Camara
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