« Où est passée l’élite intellectuelle de ce pays ? », se demande Thierno LÔ

Silence des élites, vacarme des médiocrités

Je me pose une question simple, mais fondamentale : où est passée l’élite intellectuelle de ce pays ?
Quand je parle d’élite intellectuelle, je parle de celles et ceux capables d’analyser, d’éclairer, de clarifier, de planifier, d’indiquer une voie.
Ceux qui savent calmer les ardeurs, recadrer les dérives, rappeler les principes, écrire et parler sans chercher à plaire ou déplaire.

Un pays a besoin d’une élite intellectuelle qui éclaire.
D’une élite économique qui tire vers le développement, qui crée des emplois, qui stimule le travail, la production et les initiatives.
D’entrepreneurs qui osent, qui innovent, qui ouvrent la voie.

Or, face aux défis économiques, culturels et géopolitiques qui nous interpellent, nous restons sourds.
Nous n’avons plus que des fragments d’individus dispersés, là où il nous faudrait des voix fortes, cohérentes et courageuses.
Nous rivalisons dans la laudation, la confusion, les positions partisanes qui aveuglent et étouffent toute initiative constructive.

Nous ne nous écoutons plus.
Nous ne nous respectons plus.
Chacun voudrait imposer sa pensée à l’autre.
Nous ne produisons que des discours de circonstance, creux, sans conviction et sans vision.

La franchise, la loyauté, la vérité, la confiance, la gestion de l’intérêt général, l’amour de la patrie et le respect d’autrui sont devenus des denrées rares.
Une minorité s’organise pour diviser, attiser la haine, alimenter les tensions et tout cela avec pour seule arme l’ignorance élevée au rang de méthode politique.

Comment pouvons-nous avancer dans une telle atmosphère ?
Comment espérer bâtir des solutions solides à nos défis ?

Il est temps de se ressaisir, de se réarmer moralement, intellectuellement et citoyennement.
Il est urgent d’agir, car nous parlons beaucoup, trop souvent mal, et trop souvent pour détruire plutôt que pour construire.

Ministre Thierno Lo
Un Républicain Libre

Mis en ligne par Buur Sine