Quand le porte-voix du Mfdc passe de la défiance à la demande de clémence
Celui qui, à Ziguinchor, avait marqué les esprits en proclamant l’indépendance de la Casamance, en présentant un drapeau et en entonnant un hymne, a changé de ton lors de ses auditions à la Section de recherches.
Interpellé alors qu’il circulait à moto vers Bouloum, il a reconnu son rôle au sein du Mfdc, mais a nié avoir voulu créer un État indépendant ou un gouvernement parallèle. À propos de ses propos visant le Chef de l’État, qu’il avait qualifié de « nouveau-né politique », Djiba a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une insulte, mais d’une manière de parler de sa jeunesse politique.
Il a même évoqué ses « liens de cousinage » avec le Président et affirmé lui vouer respect et considération. Reconnaissant ses excès, il a exprimé ses regrets et demandé la clémence de la justice.
Reste que les charges sont lourdes. L’homme qui brandissait fièrement les symboles d’une « République de Casamance » se retrouve désormais à plaider la méprise et à implorer l’indulgence des juges.
Share this content:
Laisser un commentaire